Détenant plus de 80 % de la production mondiale, la France est le premier pays à cultiver le lin. Des Hauts de France à la Normandie, découvrez comment s’organise la filière lin française qui est aujourd’hui toujours la première à produire du lin.
La France, premier pays producteur de lin au monde
Vous vous demandez quel pays est le plus gros producteur de lin d’Europe ? Du monde ? Il s’agit bien de la France ! Malgré la délocalisation, l’hexagone reste le premier producteur de la fibre de lin avec laquelle sont confectionnées, entre autres, des tissus tels que ceux utilisés pour le prêt-à-porter, ou encore pour le linge de lit et le linge de maison. Réputé pour son élégance, sa résistance et sa noblesse, ce n’est pas pour rien que le lin est si populaire et apprécié dans le monde entier, et ce, depuis des milliers d’années !
Producteur mondial de lin : la France en quelques chiffres
Premier producteur de lin au monde, la France cultive le lin sur plus de 75 000 d’hectares répartis sur le territoire de l’hexagone, créant plus de 1 300 emplois pour le teillage et le peignage, et générant plus de 250 millions d’euros de chiffre d’affaires global. Avec plus de 160 000 tonnes produites et 130 000 tonnes exportées, elle est première dans la production de l’une des plus vieilles fibres textiles au monde.
Le lin français est reconnu pour sa grande qualité. Et ce n’est pas sans raisons, puisque toutes les conditions sont réunies pour cela : le climat, la qualité des terres, et l’organisation. En effet, la filière du lin en France, c’est avant tout 6 500 liniculteurs, 7 établissements chargés de la production de semences et 27 sociétés réalisant le teillage du lin. Malgré la délocalisation, la haute couture utilisant ce tissu reste une spécialité française de renom.
L’avenir du lin en France
Si le teillage du lin se fait principalement en France, un peu en Belgique et aux Pays-Bas, très peu de filatures subsistent en Europe. En effet, après une première transformation, la fibre de lin est principalement exportée vers le continent asiatique pour être filée, tissée et confectionnée, avant de revenir sous la forme de produits finis. Seules quelques petites usines et ateliers subsistent en France afin de fabriquer le tissu, le pays ayant vu disparaître ses filatures il y a vingt-cinq ans.
La raison ? La délocalisation de la production afin de réaliser des économies. Une situation qui est tout de même en train de changer. En effet, après de nombreuses manifestations en faveur de la relocalisation de la production de lin en France, le Conseil Économique Social et Environnemental vise à redéployer les activités de seconde transformation sur le territoire français. Les consommateurs sont en effet de plus en plus soucieux quant à la provenance française des produits. Ces étapes comprenant les processus de filage, de tissage, et les produits techniques tissés et non tissés. Cette relocalisation devrait se réaliser si le marché devient suffisamment mature. Ce dernier ayant déjà connu un retour en force, en partie grâce à la crise du Covid-19 qui a permis aux usines de confectionner plus de 10 000 masques en lin.