Contexte
C’était il y a 4 ans jour pour jour. Un immeuble s’effondrait à l’ouest de Dhaka, la capitale, provoquant la mort de 1135 personnes. Cet immeuble, le Rana Plaza, abritait plusieurs confections de textiles qui travaillaient pour diverses grandes marques internationales.
Selon les médias locaux, 4 étages supplémentaires ont été construits sans permis. Ajouté à cela, des consignes d’évacuations et de fermeture avaient été données la veille par des inspecteurs suite à l’apparition de fissure ; mais elles n’ont pas été respectées.
Le monde occidental découvre alors que ses vêtements sont parfois fabriqués dans des conditions obscures à l’autre bout de la planète. Depuis, plusieurs mouvement se sont mis en place :
Qu’en est-il depuis ?
Au Bangladesh :
Suite à cet effondrement, plusieurs manifestations d’ouvriers se sont mises en place. Le gouvernement met alors en place une revalorisation du salaire minimum des ouvriers du textiles. Il crée aussi un amendement sur une loi de 2006 visant à limiter l’action syndicale, afin de permettre aux ouvriers de faire valoir leurs droits. De plus, il lance une annonce d’inspection de toutes les usines du pays afin de vérifier leur état.
Le propriétaire de l’immeuble du Rana Plaza a été arrêté par les autorités alors qu’il tentait de fuir vers l’Inde, faisant face à des accusations de négligence de sécurité.
Un fond de dédommagement des victimes a été mis en place par le gouvernement Bengali, des professionnels du textiles, des syndicats et des ONG. Ce fond, géré par l’organisation internationale du travail, a récolté 15 millions d’euros essentiellement pauprès des marques internationales.
A l’étranger :
A l’international, c’est d’abord un vrai choc et une vraie prise de conscience des consommateurs. Dans quelles conditions sont fabriqués mes vêtements ? Respectent-ils l’environnement ? Qui fabrique mes vêtements ?
C’est ce à quoi tente de répondre le collectif « Fashion Revolution« , créé en 2013, avec sa semaine Fashion Revolution Week. A partir du 24 Avril (aujourd’hui), tous les internautes sont invités à prendre en photo leur étiquette en le postant sur les réseaux sociaux avec le hashtag #whomademyclothes. Ces actions ont pour but de sensibiliser les consommateurs mais aussi les marques et les pouvoirs publics. Les marques quant à elles, peuvent répondre par le hashtag #Imadeyourclothe.
D’ailleurs, en février 2017, une loi sur « le devoir de vigilance » des multinationales quant au respect des droits humains et de l’environnement chez leurs sous-traitants a été adoptée. Les ONG ayant travaillé sur ce texte pendant 3 ans ont reconnus que le texte aurait pu être un petit peu plus ambitieux, notamment au niveau du seuil des entreprises concernés. Initialement prévue pour les entreprises de plus de 500 salariés, cette loi concerne uniquement les entreprises de plus de 5000 salariés. Les ONG saluent tout de même « l’avancée historique ».
Le Bangladesh que nous voulons montrer
Nous soutenons tous les mouvements de la mode éthique pour plus de transparence, ainsi que des conditions de travail et environnementales respectées.
Cet événement est pour nous l’occasion de rappeler que le Bangladesh ne se résume pas uniquement à cette tragique période. En effet, après avoir vécu 2 ans au Bangladesh, nous avons envie de faire découvrir des initiatives positives portées par des organisations soucieuses de l’environnement et des conditions de travail.
Bhallot c’est aussi la volonté d’apporter une alternative concrète au secteur du textile et du jute au Bangladesh ainsi qu’une perception différente de ce pays !