« Il n’y a pas de petit ou de grand voyage, il n’y a que des belles histoires »
Bon, pas sûr que se soit ça la phrase, mais c’est à peu près ce que j’ai entendu et compris juste avant de monter sur scène pour présenter mon voyage de 2 ans au Bangladesh. En tout cas je trouve que ça résume bien Traveler On Stage (TOS). Tu peux avoir fait le tour du monde ou simplement être parti 2 semaines de l’autre coté des Pyrénées, c’est pas important ! Ce qui compte, c’est ce que tu as envie de dire, ce que tu as ressenti. Pour ma part, c’était une expérience humaine et personnelle très enrichissante.
C’est quoi Traveler On Stage ?
Des voyageurs qui viennent raconter leurs aventures sous le format captivant de 18 photos et 6 minutes en tout, soit 20 secondes/photo. En gros, pour celui qui monte sur scène c’est quelques semaines de préparation et pour celui qui vient c’est l’occasion de se déconnecter, de rigoler et d’apprendre pleins de choses. L’occasion de voyager le temps d’une soirée tout en restant dans sa ville !
Pourquoi avoir fait Traveler On Stage ?
Le but de monter sur scène était d’expliquer comment ce voyage de 2 ans au Bangladesh m’a poussé à entreprendre. Certes d’un coté, il y a des éléments rationnels qui m’ont emmené à penser que dans ce domaine il y a des opportunités. Mais d’un autre coté, cette envie d’entreprendre est aussi née d’un sentiment plus complexe.
Après 2 ans au Bangladesh, je rentre en France. Très vite je me rends compte qu’il y a un fossé entre la perception de ce pays et ce que j’y ai vécu. Il y a très vite des raccourcis, principalement sur le textile, qui sont fait à tort ou à raison, et ceci que se soit dans les médias ou dans l’imaginaire collectif.
A l’époque, ça me donne envie de crier :
« oooohhh le Bangladesh c’est pas que ça ! «
Pour moi la situation c’est pas si simple, c’est pas tout noir ou tout blanc. L’industrie textile fait vivre beaucoup de monde dans ce pays et c’est aujourd’hui le textile qui offre les meilleurs salaires et la meilleure chance de s’en sortir dans un pays qui est toujours dans l’URGENCE ! Certes il y a des dérives, des abus, mais est-ce qu’on est sûr d’avoir tout compris ? Est-ce qu’il n’y a que ça ? Est-ce qu’on n’arrive pas avec nos gros sabots en pensant ce qui est bien pour les autres ? Bref. En tout cas, on est tous d’accord que nos vêtements ne doivent pas être fait au prix de vies humaines. La solution serait de laisser tomber ce pays ? Ils ont pourtant un savoir-faire indéniable.
Moi j’aimerais juste que cela profite au plus nombreux, de manière plus juste.
Faire plutôt que dire :
J’aimerais bien montrer que ce pays vaut mieux que ça, qu’il est capable de mieux si on le veut et qu’il ne se résume pas uniquement à l’exploitation des ouvriers. Alors si personne ne veut le faire, nous (Guillaume et moi) on va le faire ;). On va leur demander de faire de la qualité et de croire en eux. C’est à peu près comme ça qu’on s’est lancé ^^.
Ok, il y a le jute comme ressource et sinon qu’est-ce qu’ils savent faire ? En cherchant un peu on a trouvé ces coopératives équitables, qui font travailler des artisans dans les villages de chez eux (même plus besoin d’aller à la capitale pour trouver du travail = moins d’exode rural). Vous connaissez la suite non ?
Et je voulais parler de tous ça + de ma vie au Bangladesh en 6 minutes… !! 🙂
Un grand merci aux coachs et à la communauté de TOS
Bon il faut le dire, je suis devenu un peu réticent à tous ces mots comme communauté, partage, aimer etc… Je trouve que c’est souvent du vent et que la plupart des gens en font toujours trop pour moi. Mais là, je dois avouer que la magie a opéré 😉
Les coachs étaient très bienveillants et très positifs sans non plus être dans le faux. Ils étaient naturels. Je pense sincèrement que c’est grâce à toutes cette énergie positive insufflée que tout c’est si bien passé, car il en faut de l’entrainement !
Une très belle expérience et une belle communauté de voyageur que je vous recommande !
Visiter le site de Traveler On Stage ici.
Astau Jean-baptiste